Les 12 lois de la productivité sont des principes qui visent à optimiser l’efficacité au travail.
Voici un résumé de ces lois :
Loi de Murphy
Tout ce qui peut mal tourner va mal tourner. Il faut anticiper et prendre des mesures préventives
Prenons l’exemple d’un luthier, un artisan spécialisé dans la fabrication d’instruments à cordes. Selon la Loi de Murphy, il doit envisager que des complications peuvent survenir, telles que l’endommagement du bois précieux lors de la découpe ou un problème avec la colle utilisée pour assembler les pièces. Pour anticiper ces problèmes, le luthier pourrait conserver un stock de bois supplémentaire, tester la colle sur des échantillons avant l’usage final, et s’assurer qu’il dispose de l’équipement adéquat pour maintenir l’humidité et la température de son atelier, des facteurs critiques dans la lutherie. Ainsi, il est prêt à répondre rapidement et efficacement à ces imprévus sans compromettre la qualité de son travail.
Loi de Pareto
80 % des effets sont produits par 20 % des causes. Concentrez-vous sur les 20 % qui apportent la majorité des résultats
Dans les entreprises artisanales et pour les artistes, la Loi de Pareto peut souvent être observée dans la répartition des ventes de leurs œuvres. Typiquement, 20 % des créations peuvent générer 80 % des revenus. Par exemple, un potier pourrait remarquer que, bien qu’il fabrique une large gamme de poteries, ses bols en céramique peints à la main constituent la majorité de ses ventes. Reconnaissant cela, il pourrait décider de concentrer ses efforts sur la création de plus de bols, en améliorant leur design et en augmentant la production, tout en réduisant le temps passé sur des articles moins populaires qui contribuent peu aux revenus globaux. Cela permettrait de maximiser la rentabilité tout en optimisant l’utilisation des matériaux et du temps de production.
Loi de Carlson
Un travail continu est plus efficace que s’il est fractionné. Évitez les interruptions pour maintenir la productivité
La Loi de Carlson affirme que les tâches accomplies sans interruption sont réalisées plus rapidement et efficacement. Dans le contexte d’une entreprise artisanale, comme un atelier de fabrication de bijoux, cela pourrait se traduire par l’organisation de sessions de travail dédiées à une seule phase du processus de création, par exemple, la conception ou le montage des pièces. L’artisan pourrait choisir de ne pas répondre aux appels ou emails durant ces périodes pour éviter les ruptures de concentration. En faisant cela, il maintient un flux de travail cohérent, ce qui peut augmenter la qualité du travail fini et réduire les erreurs liées aux distractions.
Loi de Hofstadter
Les choses prennent toujours plus de temps que prévu, même en prenant en compte cette loi
La Loi de Hofstadter suggère que les projets prennent souvent plus de temps que prévu, même en tenant compte de ce retard anticipé. Pour un artiste peintre, cela pourrait signifier prévoir plus de temps que prévu initialement pour achever une toile, en reconnaissant que le processus créatif peut rencontrer des obstacles imprévus, tels que le temps de séchage de la peinture plus long que prévu ou des modifications artistiques de dernière minute. L’artiste pourrait alors planifier des espaces de temps supplémentaires dans son calendrier pour ces éventualités, ce qui lui permettrait de gérer les attentes des clients et de réduire son propre stress lié aux délais.
Loi de Parkinson
Le travail s’étend pour remplir le temps disponible pour son achèvement. Fixez des échéances pour rester productif
Prenons l’exemple d’un atelier de menuiserie spécialisé dans la création de meubles sur mesure. Selon la Loi de Parkinson, si le menuisier estime qu’une table nécessitera une semaine pour être achevée, il ajustera inconsciemment son rythme de travail de manière à occuper cette période entière, même si le travail pourrait être réalisé en moins de temps. Pour contrecarrer cette tendance, l’atelier pourrait décomposer le projet en plusieurs sous-tâches avec des échéances spécifiques : sélection du bois en jour 1, découpe et assemblage en jour 2, ponçage en jour 3, et finitions et traitement en jour 4. Cette structuration en étapes plus courtes encourage le menuisier à se concentrer sur l’efficacité et à maximiser l’utilisation du temps de travail alloué, augmentant ainsi la productivité globale de l’atelier.
Loi de Douglas
Plus on a d’espace, plus on étend ses affaires. Un bureau rangé est un bureau productif
Dans un atelier de couture, la Loi de Douglas pourrait se manifester par le désordre croissant si l’espace de travail n’est pas bien géré. Une couturière disposant d’un grand atelier pourrait laisser s’accumuler tissus, patrons, et bobines de fil, rendant difficile la recherche d’articles spécifiques et nuisant à l’efficacité. Pour appliquer la loi de manière productive, elle devrait organiser son espace avec des endroits désignés pour chaque type de matériel et une routine de nettoyage après chaque projet. Cela réduirait le temps perdu à chercher des fournitures et permettrait de maintenir un flux de travail plus ordonné et plus efficace.
Loi d’Illich
La productivité décroît avec le temps sans pause. Prenez des pauses régulières pour rester productif
Considérons une bijoutière travaillant sur des pièces délicates, où la précision est essentielle. Selon la Loi d’Illich, si elle travaille sans interruption sur un bijou complexe, sa concentration et sa dextérité pourraient diminuer avec le temps. Pour éviter cela, elle pourrait planifier des pauses régulières après avoir achevé des étapes clés, comme la finition d’un sertissage ou le polissage d’une pièce. Ces pauses lui permettent de reposer sa vue et ses mains, prévenant les erreurs de fabrication et conservant un niveau élevé de productivité et de créativité tout au long de la journée.
Loi de Brooks
Ajouter des personnes à un projet en retard ne fait qu’augmenter le retard
Dans une activité de retouche de couture, où la précision et la rapidité sont essentielles, la Loi de Brooks peut s’appliquer lorsqu’il y a un retard dans le traitement des commandes de retouche. Si la retoucheuse décide d’embaucher une aide supplémentaire pour réduire le retard, elle pourrait se retrouver à passer plus de temps à former la nouvelle recrue, expliquer les spécificités des demandes des clients et superviser son travail, plutôt qu’à travailler directement sur les retouches. Cela pourrait non seulement ralentir la production mais également augmenter le risque d’erreurs, entraînant des retouches supplémentaires. La solution pourrait être de revoir l’organisation des tâches ou de simplifier les procédures de travail pour rattraper le retard sans augmenter le personnel.
Pour naviguer efficacement selon la Loi de Brooks, il est conseillé de bien évaluer la capacité de l’équipe actuelle et de maximiser son potentiel avant d’envisager d’ajouter de nouveaux membres. Si vous êtes confronté à un retard, envisagez d’abord d’optimiser les processus et d’améliorer l’organisation du travail. Cela peut inclure la clarification des rôles, la priorisation des tâches et l’élimination des inefficacités. Lorsque l’introduction de nouvelles ressources est inévitable, assurez-vous qu’elles sont intégrées de manière stratégique et que leur formation est rapide et efficace pour minimiser les perturbations.
Loi de Fraisse
La perception du temps varie selon les tâches. Trouvez un équilibre entre les tâches aimées et moins aimées
Un artiste peintre peut passer des heures sur une pièce sans sentir le temps passer, plongé dans le flux créatif. Cependant, les aspects moins agréables de sa profession, comme la préparation des toiles ou la gestion administrative, peuvent sembler interminables. Pour maintenir un équilibre et une perception positive du temps, l’artiste pourrait intégrer des sessions de travail intense sur les aspects créatifs qu’il apprécie, entrecoupées de courtes périodes dédiées aux tâches nécessaires mais moins plaisantes. Cette alternance permettrait de conserver une dynamique de travail positive et de minimiser la lassitude face aux obligations moins stimulantes.
Loi Swoboda-Fliess-Teltscher
Les rythmes biologiques influencent notre productivité. Travaillez selon votre rythme optimal
Une illustratrice pourrait remarquer qu’elle est plus créative et énergique durant les premières heures de la journée. Selon la Loi Swoboda-Fliess-Teltscher, elle pourrait exploiter ce pic de productivité en réservant ces moments pour des tâches qui requièrent une grande créativité, comme développer de nouveaux concepts ou travailler sur des illustrations complexes. Pendant les périodes où son énergie est plus basse, par exemple en fin d’après-midi, elle pourrait s’attaquer à des activités moins exigeantes intellectuellement, comme la mise à jour de son portfolio ou la gestion administrative de son activité. Ainsi, elle s’aligne avec ses rythmes biologiques pour optimiser son efficacité et son bien-être.
Loi de Kotter
Les changements positifs montrent des résultats immédiats. Visez les résultats à court terme
Une maman couturière qui travaille à domicile peut souvent être interrompue par les besoins de sa famille, ce qui peut ralentir ses projets de couture. En suivant la Loi de Kotter, elle décide d’optimiser son espace de travail pour minimiser le temps perdu. Elle met en œuvre un changement simple : organiser son atelier avec des boîtes étiquetées pour chaque type de fourniture, des tissus aux fils et aux boutons. Ce changement produit des résultats immédiats car elle peut maintenant trouver ce dont elle a besoin sans délai. Cette réorganisation lui permet de travailler plus efficacement, de compléter les commandes plus rapidement, et d’assurer une meilleure balance entre son travail et sa vie personnelle.
Loi de Laborit
Nous cherchons la satisfaction immédiate. Faites les tâches les plus difficiles en premier
Dans une entreprise artisanale de céramique, la Loi de Laborit pourrait être mise en pratique en s’attaquant en premier aux tâches les plus complexes, comme le moulage des formes délicates ou le mélange des glaçures personnalisées. Ces étapes, souvent les plus exigeantes en termes de compétences et de concentration, sont réalisées lorsque l’énergie et la concentration de l’artisan sont à leur apogée. Une fois ces tâches difficiles accomplies, l’artisan peut passer aux aspects plus gratifiants du travail, comme la décoration ou l’affichage des pièces finies, ce qui fournit une satisfaction immédiate et maintient la motivation tout au long de la journée.
Tu viens de découvrir un trésor d’astuces pour gérer ton temps et tes efforts, et maintenant, c’est à toi de jouer !
Pense à ces principes comme des outils dans ton atelier créatif : certains seront parfaits pour sculpter ton quotidien, d’autres pour peaufiner les finitions.
Teste-les, combine-les et trouve le rythme qui fait vibrer ton cœur d’artiste ou d’artisan. Et souviens-toi, chaque jour est une nouvelle toile, un bois brut à façonner.
Si tu te sens un peu perdu ou que tu as besoin de conseils pour appliquer ces idées, n’hésite pas, je suis là pour t’épauler. Allez, lance-toi et façonne l’œuvre de ta vie !