Dans mon article précédent « Moi, jalouse ?!? », je parlais de ces situations où, lorsque l’on partage des informations vraies et vérifiées, certains préfèrent nous accuser de jalousie plutôt que d’écouter.
Aujourd’hui, j’aimerais aller plus loin et te parler d’un point essentiel : dire la vérité, même si elle dérange, est un geste de bienveillance profonde.
Pourquoi dire la vérité dérange ?
Quand on partage des informations vraies, vérifiées et utiles, il arrive que certaines personnes se sentent agressées.
Même si l’intention est bonne, leur réaction peut être brutale : accusations de jalousie, de critique ou de malveillance.
En réalité, ce rejet est souvent lié à un phénomène naturel : la dissonance cognitive.
La dissonance cognitive est ce malaise intérieur ressenti quand une information bouscule ce que l’on croit ou veut croire.
Plutôt que d’accepter la réalité, beaucoup préfèrent rejeter l’info… et parfois attaquer celui qui l’apporte.
Face à cet inconfort, deux réactions sont possibles :
- Chercher à comprendre et ajuster ses croyances.
- Ou rejeter l’information… et parfois attaquer la personne qui l’apporte.
C’est humain. Mais ce n’est pas parce qu’une vérité provoque une réaction de rejet qu’elle est malveillante.
Dire la vérité, c’est être profondément bienveillant
Donner une information vraie, même si elle dérange, est un acte de bienveillance.
La bienveillance, ce n’est pas de caresser dans le sens du poil ou de laisser l’autre dans l’erreur pour lui éviter un inconfort momentané. Ce n’est pas se taire en voyant une créatrice aller droit dans le mur, juste pour ne pas « faire de vagues ».
Au contraire :
- Dire la vérité, c’est aider.
- C’est respecter l’autre assez pour lui faire confiance dans sa capacité de grandir.
- C’est lui donner les moyens d’éviter des erreurs coûteuses, d’améliorer son travail, de réussir sur des bases solides.
Laisser une créatrice dans l’ignorance ou dans l’illusion n’est pas de la bienveillance.
C’est une forme d’abandon silencieux.
Dire : « Je sais que c’est inconfortable, mais je te dis ça parce que je veux que tu réussisses vraiment », c’est au contraire un geste d’engagement envers l’autre.
Stop à la mauvaise utilisation du mot « bienveillance »
Aujourd’hui, on entend souvent dire que pour être bienveillant, il faudrait toujours valider ce que pense ou fait l’autre, même si c’est une erreur manifeste.
Mais ce n’est pas ça, la vraie bienveillance.
La bienveillance n’est pas de laisser quelqu’un aller droit dans le mur en lui disant que tout va bien.
La bienveillance, c’est de l’aider avec respect, en lui donnant les bonnes informations, même si elles sont inconfortables.
C’est tendre une main, pas flatter un ego.
Aller dans le sens d’une erreur, ce n’est pas être bienveillant. C’est être complice du problème.
Quand on choisit d’apporter une information juste, quand on aide une créatrice à corriger un chemin qui pourrait lui nuire, on fait preuve de courage et de respect réel.
C’est là, et seulement là, que la bienveillance prend tout son sens.
Ce que la vraie bienveillance demande
Être bienveillante, ce n’est pas éviter les sujets sensibles.
C’est oser parler avec respect, avec douceur si besoin, mais sans travestir la réalité.
Être bienveillant, ce n’est pas tout accepter.
C’est :
- Faire preuve de respect
- Dire la vérité avec douceur mais sans détour
- Être courageux
- Accepter de parfois provoquer un inconfort temporaire pour un mieux durable
Ce n’est pas toujours facile. Parfois, l’autre rejettera ce que tu dis. Parfois, il t’accusera injustement. Mais rappelle-toi : la vérité dite avec respect est un cadeau. Même si elle est mal reçue sur le moment, elle pourra faire germer quelque chose de précieux plus tard.
Dire la vérité, ce n’est pas être jalouse, critique ou méchante. C’est être profondément humaine et bienveillante.
Si tu partages des informations vraies, utiles, et que tu le fais avec intégrité : tu agis par amour du métier, par respect pour celles et ceux qui veulent avancer.
Et tu n’as pas à t’excuser pour ça.
La vraie bienveillance n’entretient pas les illusions, elle construit la réussite.
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